L'Institut de Cancérologie de l'Ouest (ICO) à Angers a récemment obtenu l'autorisation de débuter un essai clinique de phase I intitulé « Perseverance EU ». Cet essai porte sur l'évaluation de la sécurité et de l'efficacité du médicament ATO-101, un candidat novateur dans la lutte contre les cancers de la vessie résistants aux traitements classiques. Développé par la start-up nantaise Atonco, ce traitement a éveillé un intérêt considérable, notamment après une levée de fonds de 4 millions d'euros l'été dernier.
Cette initiative marque une première en France, car le produit utilise l'astate-211, un radionucléide émetteur alpha avec un fort potentiel cytotoxique, capable de cibler spécifiquement les cellules tumorales tout en épargnant les tissus sains environnants. ATO-101 combine un anticorps ciblant l'antigène CA-IX, connu sous le nom de girentuximab, avec l'astate-211.
Selon les experts de l'ICO, cette approche innovante pourrait transformer le paysage des traitements contre le cancer de la vessie. « La spécificité de ce traitement pourrait offrir de nouvelles perspectives pour les patients qui n'ont pas répondu aux options thérapeutiques traditionnelles », déclare le Dr Dupont, oncologue à l'ICO.
La production de ce médicament sera assurée par le GIP Arronax, qui gère le cyclotron nantais, en collaboration avec le CHU de Nantes. L'inclusion des premiers patients commencera à l'ICO de Saint-Herblain, près de Nantes, dès que toutes les conditions préalables seront réunies.
À l'heure actuelle, l'ICO, qui réunit quelque 1 600 professionnels de santé, accueille près de 48 000 patients chaque année dans ses deux établissements à Angers et Saint-Herblain, et continue de jouer un rôle clé dans la recherche médicale sur le cancer.







