Le Vieux Bréhec, figurant parmi les hameaux les plus charmants et tranquilles de la Bretagne, est en émoi depuis l'annonce d'un plan de construction de 59 nouveaux logements. Les résidents se sont mobilisés pour s'opposer à cette initiative, soutenus par l'association Vieux Bréhec Patrimoine et Littoral, dont Maël de Quelen est la présidente.
Maël de Quelen souligne l'importance de préserver ce lieu : "Aujourd'hui, c’est une ruine à ciel ouvert qui est 'renaturée' depuis une trentaine d’années. Nous souhaitons que cet environnement exceptionnel demeure intact." Les habitants craignent que cette urbanisation ne gâche le caractère unique de leur quartier.
Les adeptes du projet soutiennent qu'il est nécessaire de construire pour loger les familles, en particulier dans un contexte où le besoin de logements est de plus en plus pressant. Jean-Yves Guillouet, adjoint au maire en charge de l’urbanisme, précise : "Nous avons validé ce projet en tenant compte des réglementations en place. Il n'y a pas de restrictions spécifiques qui interdisent cette construction dans ce secteur." En revanche, les opposants rappellent que la loi Littoral interdit l’urbanisation à moins de 500 mètres du rivage, une législation cruciale pour la protection des environnements côtiers, comme en témoigne l'étude de l’Observatoire du Littoral.
Ce n'est pas la première fois que des projets de construction sont envisagés pour cette région. Au cours des quinze dernières années, quatre initiatives similaires ont été abandonnées, faute de consensus. Les enjeux de protection de cette partie du littoral breton sont cruciaux, surtout dans le contexte actuel de changement climatique, comme l’a évoqué un expert en aménagement du territoire au micro de France Bleu.
Les habitants de Vieux Bréhec ont donc décidé de ne pas se laisser faire et comptent continuer leur combat, espérant que leur voix sera entendue au-delà des frontières de leur hameau. "Nous faisons appel à la solidarité de tous ceux qui souhaitent préserver notre patrimoine naturel, un bien commun que nous avons le devoir de protéger", conclut Maël de Quelen.







