Samedi 13 décembre, les blocages continuent dans le Sud-Ouest alors que le gouvernement annonce un plan de vaccination contre la dermatose nodulaire.
Depuis le début de l'épidémie de dermatose nodulaire en juin dernier, les agriculteurs français, inquiets pour la santé de leurs troupeaux, se mobilisent. Cette maladie virale touche de nombreux cheptels de bovins et a conduit à des décisions d'abattage, provoquant le mécontentement des éleveurs. Au micro de France 2 le 12 décembre, la ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, a réaffirmé sa volonté de privilégier la vaccination comme solution à cette crise.
Une réponse adaptée aux préoccupations des éleveurs
Plusieurs axes routiers du Sud-Ouest sont actuellement bloqués par des agriculteurs mécontents, qui estiment que l'abattage de leurs animaux n'est pas la solution. La ministre a insisté sur le fait que "l’abattage est la seule alternative" et a cité l'exemple de la Savoie, où le dépeuplement a réussi à éradiquer le virus. Toutefois, pour l'Occitanie, elle a déclaré qu'il était impératif de vacciner "près d’un million d’animaux" dans les semaines à venir.
Genevard a souligné qu'elle ne laisserait aucun éleveur seul face à cette épidémie, s'adressant aux membres du Sénat lors de l'examen du budget agricole pour l'année prochaine. Pendant ce temps, un mouvement de protestation s'est intensifié, avec une soixantaine de tracteurs bloquant l'autoroute 164 entre Toulouse et Tarbes, rapportait La Dépêche du Midi. Cette mobilisation est le reflet de l'inquiétude croissante parmi les éleveurs, qui craignent pour l'avenir de leurs exploitations.
En ce qui concerne le Gaec de Mouriscou, dont le sort a particulièrement préoccupé les autorités, les services vétérinaires ont procédé à l'abattage des animaux le vendredi 12 décembre. Ces décisions, bien qu'angoissantes pour les éleveurs, sont jugées nécessaires par les autorités pour éviter la propagation du virus, comme le souligne un vétérinaire contacté par l'Opinion.
Face à cette situation, les membres de la profession agricole et les experts de la santé animale s'interrogent sur le meilleur équilibre à trouver entre la nécessité de protéger la santé publique animale et les droits des éleveurs. Avec la vaccination comme option privilégiée, l'espoir d'une issue favorable dans la lutte contre la dermatose nodulaire repose sur une mobilisation rapide et efficace des ressources sanitaires.







