Le tribunal de Paris a récemment entendu une affaire marquante de cyberharcèlement ciblant Aly Diouara, député de La France insoumise (LFI). Durant l’audience, des peines de prison ferme ont été requises pour trois des sept prévenus. Les accusations comprennent des messages dégradants et racistes, tels que des termes comme "nègre de maison" et "bonobo" utilisés sur les réseaux sociaux.
Aly Diouara, qui a témoigné du préjudice causé par ces attaques numériques, a exprimé sa peur quant aux menaces qui se sont intensifiées, évoquant des appels masqués et des courriers menaçants. "C’est ce que j’incarne qui est pris à partie", a-t-il déclaré, illustrant le caractère personnel et brutal de cette haine en ligne. Il a souligné également les répercussions mentalement, comme des troubles du sommeil et une perte de poids significative.
Au tribunal, certains prévenus ont tenté de minimiser leurs actes. Frédéric B., un homme au chômage, a admis avoir utilisé des insultes sous le prétexte d'une mauvaise humeur. "Derrière un écran, on se sent invulnérable", a-t-il reconnu, tandis qu'Eric L. a nié catégoriquement tout racisme, plaidant que ses propos n'étaient qu'une critique politique.
Les réquisitions de la procureure ont été sévères, évoquant une "haine en meute" et un "racisme décomplexé". Pour les individus absents à l’audience, des peines plus lourdes allant jusqu'à huit mois de prison ont été demandées. La réaction du député Diouara était celle d'une déception face à l'absence de repentance chez les prévenus. Son avocate, Me Victoire Stephan, a insisté sur l'importance de cette affaire pour envoyer un message fort: l'anonymat en ligne ne protègera pas ceux qui attaquent des élus en raison de leur origine.
Le jugement final sera rendu le 5 février prochain, laissant ainsi espérer une réponse judiciaire ferme à ces actes de cyberharcèlement, dans un climat de tension sociale croissante en France.







