Le 10 décembre dernier, une large majorité des députés a approuvé une hausse significative des crédits alloués aux armées, représentant 6,7 milliards d'euros supplémentaires en 2026. Ce vote, s'élevant à 411 voix contre 88, a été soutenu par le camp gouvernemental ainsi que par plusieurs partis politiques comme le RN-UDR et le PS, tandis que des groupes tels que LFI et le Parti communiste ont voté contre, et la majorité des écologistes se sont abstenus.
Cette initiative, portée par le ministre de la Défense Sébastien Lecornu, vise à préparer les forces armées à relever les nouveaux défis géopolitiques. Cette augmentation budgétaire s'inscrit dans un contexte de tensions internationales croissantes, notamment avec la guerre en Ukraine, comme l'analyse le quotidien Le Monde. Lecornu a d'ailleurs souligné l'importance d'accorder aux armées françaises les moyens nécessaires pour garantir la sécurité et défendre les intérêts du pays à l'échelle mondiale.
Les priorités fixées pour 2026 comprennent le renforcement des stocks de munitions, l'acquisition de nouveaux drones, ainsi que des systèmes de radar et de brouillage pour contrer des menaces potentielles. Une stratégie qui vise à moderniser la défense nationale et à répondre plus efficacement aux enjeux contemporains, selon des experts militaires comme Général Pierre de Villiers, qui affirment qu'il est crucial de rester compétitif face aux avancées technologiques des autres nations.
Cependant, certaines voix s'élèvent contre cet instrumentalisation du budget de la défense. Marine Le Pen, patronne des députés du Rassemblement National, a critiqué cette démarche, la qualifiant de manœuvre politique pour faire avancer d'autres projets de loi, en soulignant qu'elle ne soutiendra pas le budget de l'État si cette hausse n’est pas justifiée. Le débat autour de cette question de défense est loin d'être clos, comme l'indiquent les analystes politiques de Le Figaro.
Alors que le budget de l'État est actuellement examiné au Sénat, l'adoption de ces fondements militaires pourrait marquer un tournant pour la politique de défense française, un sujet qui, selon le Premier ministre, devrait fédérer l'ensemble des acteurs politiques autour d'un objectif commun de sécurité nationale.







