Lors des récentes élections, le parti du Premier ministre Albin Kurti, Vetëvendosje, a su galvaniser les électeurs, obtenant près de 50 % des voix, orchestrant potentiellement la fin d'une paralysie politique persistante. Selon les résultats préliminaires de la Commission électorale centrale, Vetëvendosje a récolté 49,79 % des suffrages, une avancée significative par rapport aux précédentes élections où le parti avait peiné à établir une majorité, obtenant seulement 42 % des voix.
Albin Kurti a rapidement appelé à l'action, déclarant : « Nous devons agir au plus vite pour mettre en place les institutions », soulignant la nécessité d'unir les partis autour de l'intérêt collectif lors d'une récente interview sur Le Parisien.
L'économie au cœur des préoccupations
Le taux de participation a enregistré une hausse, atteignant 45 %, favorisant ainsi un renouvellement du corps législatif. Alors que les élections précédentes avaient connu une impasse, cette fois-ci, les électeurs ont témoigné de leur désir d'un changement tangible. La promesse d'une croissance économique de 4 % du PIB cette année demeure l'un des principaux arguments de campagne de Kurti. « L’économie se porte très bien et nous allons continuer sur cette voie », a-t-il ajouté, en réponse aux préoccupations économiques de la population.
Toutefois, ses opposants, notamment le Parti démocratique du Kosovo (PDK) et la Ligue démocratique du Kosovo (LDK), n’ont pas tardé à dénoncer ce qu'ils qualifient de « corruption électorale ». Ils ont critiqué la gestion économique du pays, signalant une flambée des prix de 40 à 50 %, tandis que les salaires et retraites stagnaient. « Les projets de développement sont restés lettre morte », a déclaré Bedri Hamza, dirigeant du PDK.
Des promesses sous vigilance
Les répercussions sur la confiance envers la politique étrangère de Kurti ont également été un sujet de débat. La fermeté de son administration face aux tensions avec la minorité serbe a été remise en question par certains experts, soulevant des inquiétudes quant à l'impact sur les relations internationales du Kosovo. Lumir Abdixhiku du LDK a insisté sur l'urgence d’un réajustement diplomatique, affirmant : « Nous avons perdu la confiance de la communauté internationale ». Selon une analyse du site France Info, un rétablissement de ce lien pourrait être primordial pour l'avenir économique du pays.
Les résultats définitifs des élections, attendus après le dépouillement des votes de la diaspora, détermineront la portée réelle de cette victoire, mais l'ascension de Vetëvendosje pourrait signaler un tournant significatif dans la politique kosovare. Kurti semble déterminé à transformer la dynamique politique, mais les défis économiques et diplomatiques restent majeurs.







