La Suisse est en deuil après la disparition de Daniel Brélaz, le premier écologiste à avoir été élu à un parlement national, décédé à l'âge de 75 ans d'une crise cardiaque. Élu en 1979 au Conseil national, il a ensuite été maire de Lausanne pendant quinze ans, marquant de son empreinte la vie politique suisse.
Né en 1948 et diplômé en mathématiques, Brélaz a été entraîné dans la mouvance écologique suite à une campagne locale contestée sur la construction d'une centrale nucléaire. Engagé et passionné, il a débuté sa carrière politique dans les arènes du Grand Conseil du Canton de Vaud avant de s'imposer sur la scène nationale.
Au Conseil national, il a siégé à trois intervalles, combattant pour des causes environnementales tout en œuvrant à rendre Lausanne une ville plus verte. Par exemple, sous son mandat, il a grandement amélioré les transports publics, notamment par la réalisation de la ligne de métro m2, un projet novateur pour l'époque.
En 2001, il est devenu le premier maire élu d'un parti écologiste en Suisse au suffrage direct. Lors de son mandat, il a su lutter contre l'endettement de la ville et a remporté des victoires significatives sur le plan environnemental. Notamment, en 1988, il a dirigé les opposants à la candidature de Lausanne aux Jeux Olympiques d'hiver de 1994, un projet que la population a rejeté à 62% par référendum, favorisant finalement Lillehammer en Norvège.
Daniel Brélaz était également connu pour son charme et sa personnalité attachante, illustrée par sa célèbre cravate à motifs de chats et son goût pour le calcul mental rapide, qui lui a valu l'affection de nombreux Lausannois. Les experts s'accordent à dire qu'il a joué un rôle clé dans la préparation d'une conscience écologique en Suisse. Comme l’a souligné un représentant du Parti vert, “Son héritage est immense, et sa détermination à défendre l'écologie a ouvert la voie à de nombreux élus actuels.”







