Le procès de deux détenus de la prison parisienne de la Santé se déroule ce vendredi 19 décembre au tribunal de Paris. Ilies B., 28 ans, et Ange O., 24 ans, sont accusés d'avoir menacé de mort l'ancien président Nicolas Sarkozy lors de sa détention dans le même établissement. Cette affaire a suscité une vive réaction dans le paysage médiatique français.
Au coeur de l'affaire se trouve une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. Dans celle-ci, Ilies B. proférait des menaces explicites à l'encontre de Sarkozy, tout en hurlant des slogans tels que : "Rends l'argent!" et "On va venger Kadhafi!". Ces déclarations, considérées comme des menaces de mort réitérées, ont été rapportées par plusieurs médias, dont Le Parisien, qui souligne l'importance de ces propos dans le contexte actuel. Selon son avocat, Georges Parastatis, ces paroles visent à exprimer un mécontentement face à la situation politique du pays.
Ange O., pour sa part, est jugé pour avoir illégalement détenu un téléphone portable en prison, refusant de fournir le code d'accès aux enquêteurs. Les deux prévenus, qui avaient demandé un délai pour préparer leur défense lors d'une audience antérieure, ont depuis été transférés vers d'autres établissements pénitentiaires, Osny et Fleury-Mérogis.
Nicolas Sarkozy a décidé de se constituer partie civile dans cette affaire, estimant que ces menaces ne pouvaient rester sans réponse pénale. Son avocat, Isaac Arnoud, a déclaré à l'AFP que ces agissements avaient eu un impact considérable et que la sécurité des figures politiques doit être une priorité.
Cette affaire souligne les enjeux et les tensions qui entourent la figure de Sarkozy, récemment condamné à cinq ans d'emprisonnement, et remet en question la sécurité en prison pour les personnalités publiques. Selon une analyse du site BFMTV, la situation des anciens dirigeants confrontés à des menaces en détention est plus fréquente qu'on ne le pense, et elle amène à s'interroger sur les pratiques de sécurité en milieu carcéral.







