Le fils de cette femme, dont l'enfance a été marquée par des épreuves, a révélé en 2022 les souffrances subies par lui et sa petite sœur depuis 2017. Au tribunal judiciaire de Nantes, la mère a persisté dans son déni. Il faut faire un lien entre votre enfance difficile et votre incapacité à prendre en charge vos enfants, qui aujourd’hui ne veulent plus vous voir,
a déclaré la présidente du tribunal en soulignant l'impact de son passé trouble.
En effet, un expert psychiatre a noté un parcours traumatique indéniable
, évoquant le sentiment d’abandon chez cette femme ainsi qu’une tendance à l’impulsivité aggravée par la consommation d’alcool, comme l'indique un rapport de 2022.
Les actes de violence
Les sévices ont été révélés par le fils aîné, aujourd'hui âgé de 14 ans. Les enfants ont subi des violences physiques au domicile familial. La mère utilisait des objets tels qu'une ceinture ou une cuillère en bois pour les frapper, et leur infligeait des punitions humiliantes.
Ces punitions incluaient des exercices physiques excessifs et l'application de piment autour des yeux. Les détails de ces abus ont été corroborés par des constats médicaux, indiquant un syndrome de stress post-traumatique
chez l'enfant, accompagné de lésions physiques
.
Peine et suivi
Malgré les dénégations de la mère, le tribunal a retenu les constations médicales. La procureure a requis une peine d’un an de prison avec sursis, précisant la nécessité d'un suivi psychologique. En conséquence, la quinquagénaire devra justifier de cette thérapie auprès du juge d'application des peines. De plus, elle devra verser 4 000 € à chacun des enfants, désormais sous la garde de leur père, et a perdu l'autorité parentale.
Cette affaire soulève des inquiétudes concernant la maltraitance au sein des familles, et remet en question l'efficacité des dispositifs de protection de l'enfance en France. Les spécialistes encouragent un débat sur l’importance d’un soutien psychologique pour les parents en difficulté.







