Kim Keon Hee, l'épouse du président déchu Yoon Suk Yeol, est au centre d'un scandale qui pourrait bouleverser la scène politique de la Corée du Sud. Arrêtée en août dernier, elle fait face à des accusations graves, notamment d'acceptation de pots-de-vin dépassant 200 000 dollars, incluant des œuvres d'art et des bijoux. Les procureurs lui reprochent également une ingérence dans les affaires de l'État.
L'enquête menée par le bureau du procureur Min Joong-ki a révélé que Kim aurait reçu des cadeaux de grande valeur, y compris des sacs de luxe et des bijoux, de la part de divers hommes d'affaires et de personnalités politiques. Parmi ces cadeaux, deux sacs Chanel, un collier Graff, ainsi qu'une peinture de l'artiste minimaliste sud-coréen Lee Ufan ont été cités. Ces révélations jettent un éclairage accablant sur la proximité entre le monde politique et les affaires en Corée du Sud.
Le procureur Kim Hyung-geun a affirmé que Kim Keon Hee aurait « illégalement interféré » dans les affaires gouvernementales, menaçant ainsi la séparation des pouvoirs inscrite dans la Constitution. De nombreux observateurs de la scène politique, tel que politique analyste, doutent des affirmations de Yoon Suk Yeol, qui nie toute connaissance des transactions suspectes de son épouse.
En décembre, les procureurs ont requis une peine de 15 ans d'emprisonnement et une amende de deux milliards de wons (environ 1,4 million de dollars) pour Kim, soulignant qu'elle s’était placée « au-dessus des lois » et avait mis en danger l'intégrité de l'État en collaborant avec des organisations religieuses comme l'Église de l'Unification. Kim Keon Hee, pour sa part, rejette toutes les accusations, les qualifiant de « profondément injustes ».
Les résultats de cette affaire pourraient avoir des répercussions durables sur la confiance envers les institutions politiques en Corée du Sud, un pays qui a déjà connu son lot de scandales gouvernementaux. L'affaire Kim Keon Hee révèlera peut-être non seulement la portée de la corruption, mais également la résilience des institutions face à de telles crises. Le verdict, attendu pour le 28 janvier 2024, sera surveillé de près par la population et les experts en politiques.







