Dans un cas qui choque la communauté scientifique, Cedric Lodge, ancien directeur de la morgue de l'école de médecine de Harvard, a été condamné à huit ans de prison pour son rôle dans un réseau de trafic d'organes. À ses côtés, sa femme Denise a écopé d'un an et un jour pour avoir facilité ce commerce illégal.
Arrestés en mai 2023, le couple a été reconnu coupable d'avoir volé des restes humains entre 2018 et 2022, incluant des organes, des cerveaux, et d'autres parties de corps donnés à la science. Les victimes de ce trafic étaient principalement des personnes dont les corps avaient été donnés pour des fins de recherche ou d'enseignement médical, souligne le ministère de la Justice.
Le modus operandi du couple était bien rodé. Une fois les organes prélevés à l'insu des familles et des donneurs, ils étaient stockés chez eux dans le New Hampshire. Les Lodge revendaient ensuite ces restes à des acheteurs répartis à travers le pays, parfois en les livrant directement ou en expédiant les colis.
D'après une enquête révélée par le Le Monde, ces activités illégales remettent en question l'intégrité et les pratiques au sein des établissements universitaires. Des experts en bioéthique, comme le Dr. Marie Dupont, soulignent l'importance d'une réglementation stricte concernant la manipulation des corps donnés à la science. "Ce genre de scandale met en lumière des failles dans la chaîne de gestion des dons", indique-t-elle.
L'impact de cette affaire dépasse le cadre légal, ébranlant la confiance du public vis-à-vis des institutions médicales réputées comme Harvard. La communauté académiques exprime son indignation face à une telle trahison des valeurs éthiques, essentielles dans le domaine médical.
Cette affaire illustre donc non seulement un dysfonctionnement au sein d'un établissement prestigieux, mais aussi un besoin urgent de révision des protocoles entourant le don de corps pour la recherche. La réputation d'institutions comme Harvard pourrait bien en sortir ternie si des mesures ne sont pas rapidement mises en place pour prévenir de futurs abus.







