Dans la nuit de vendredi à samedi, les forces de l’ordre ont interpellé cinq agriculteurs de Seine-Maritime, dont le président départemental des Jeunes Agriculteurs (JA). L'arrestation a eu lieu autour de 23h15 alors que ce groupe était engagé dans une action visant à bâcher un radar sur la voie rapide Sud III à Rouen. Les agriculteurs ont été relâchés le lendemain matin, soulevant une vive indignation au sein du syndicat.
Les Jeunes Agriculteurs, dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, ont qualifié cet incident de "nouvel affront" de la part des autorités. Ils rappellent qu'ils avaient accepté une trêve de blocage sollicitée par le gouvernement et avaient opté pour des actions symboliques, dûment déclarées à la préfecture.
Ce type d'intervention est perçu comme une tentative d'intimidation, selon les déclarations de plusieurs membres du syndicat. "Nos actions visent uniquement à faire entendre notre voix et à défendre notre avenir", ont-ils affirmé. Le syndicat s'interroge également sur les intentions du gouvernement, qui semble vouloir instaurer la division au sein de la profession.
Pour renforcer leur message, les Jeunes Agriculteurs annoncent une mobilization prévue le 5 janvier, où ils invitent leurs membres à se rassembler sur le pont de Normandie. "Il faudra bien plus qu’un escadron pour nous faire taire", ont-ils promis. Cette détermination marque un tournant dans la lutte des agriculteurs pour faire valoir leurs droits et leurs revendications économiques.
Des experts agricoles soulignent que ces tensions entre agriculteurs et gouvernement ne sont pas nouvelles. "Nous assistons à une montée des frustrations face à des politiques jugées défavorables à ce secteur crucial", a déclaré un analyste du secteur agricole.
En conclusion, l'opposition des agriculteurs face aux actions des autorités n'est pas près de s'éteindre. Les événements à Rouen illustrent bien les défis que doit relever le secteur agricole en matière de dialogue avec l'État.







