Les fédérations hospitalières françaises, dont la Fédération hospitalière de France (FHF) et Unicancer, sont en émoi face à la décision du gouvernement de geler les tarifs hospitaliers pour 2026. Ce choix, qu'elles jugent catastrophique, pourrait constituer un véritable plan d'économies au détriment des soins.
Dans un communiqué, ces organisations ont exprimé leur indignation face à cette mesure, en soulignant qu'elle survient après des efforts des parlementaires pour sécuriser une augmentation de l'Objectif national de dépenses d'Assurance maladie (Ondam) de 850 millions d'euros pour l'année 2026. Les fédérations s'interrogent sur la logique de ces décisions, estimant qu'elles ne respectent pas les engagements pris.
« Congeler les tarifs à 0 % dans un contexte de sous-financement et de hausse des coûts opérationnels revient à imposer sans le dire un plan d'économies drastique », a déclaré un porte-parole de la FHF. Les conséquences, selon ces fédérations, seront lourdes : la capacité des établissements à maintenir leur activité sera gravement compromise, et l'accès aux soins risque d'en pâtir.
Les domaines prioritaires de la santé publique, tels que la cancérologie, la cardiologie ou encore la pédiatrie, ressentent déjà les effets d’un manque de financements. Un consensus grandissant parmi les experts de la santé, comme l'indique une étude de l'Institut de la santé publique, souligne que cette situation pourrait mener à une détérioration significative de la qualité des soins.
Elles craignent également une baisse des financements alloués à l'innovation dans le secteur de la santé, qui constitue pourtant un enjeu crucial pour l'avenir des traitements disponibles. À cela s'ajoute le sentiment d'abandon ressenti par les acteurs de la psychiatrie, qui ne bénéficient toujours pas de financements à la hauteur des défis actuels, malgré l'émergence de cette discipline comme une priorité nationale.
Dans ce contexte, les fédérations hospitalières appellent le gouvernement à revoir de manière urgente et significative la campagne tarifaire pour 2026, plaidant pour une revalorisation d'au moins 1 %. « Il est impératif que 2026 soit une année bénéfique pour la santé des citoyens et non un retour en arrière », conclut leur communiqué.







