Basé à Moncoutant, Clisson possède également des filiales à Thouars, Échiré et en Vendée. La découpe laser de tubes est le moteur de sa croissance récente.
Une photo d'époque, datant de 1932, nous emmène à Moncoutant. Sur la portière d'un camion, on peut lire : « Fers, charbons. » C'est l'histoire de Marcel Clisson, qui a œuvré en tant que fournisseur de fer pour les forgerons locaux. Résistant sous l'Occupation, il a été arrêté et est mort en déportation, laissant sa veuve avec quatre enfants. Michel, le fils aîné, prend alors les rênes de l’entreprise. Aujourd'hui, trois générations plus tard, Clisson Métal a expédié 22 000 tonnes d'acier en 2024, desservant la moitié du pays, d'une diagonale s'étendant de la Bretagne à la région sud-est.
Laseris : moteur du développement du groupe
Clisson Métal, forte de plus de 80 salariés et d'un chiffre d'affaires de 40 millions d'euros, est la filiale historique. Elle se spécialise dans le négoce de produits métallurgiques, incluant tubes, tôles et poutrelles. L'entreprise alimentent les consommateurs d'acier, d'inox et d'aluminium. Cependant, les fluctuations des prix des matières premières rendent la gestion des stocks délicate. Comme l'explique Aude Moreau, cogérante de la société, « Nous devons être réactifs à l'évolution du marché métallurgique. Des événements récents comme le Covid ou le conflit en Ukraine compliquent réellement cette tâche. » En réponse à ces défis, Clisson Métal fait partie d'un groupement d'achat regroupant des entreprises familiales à travers la France.
Au début des années 2000, avec la création de Laseris, l'entreprise se lance dans la découpe de tubes métalliques. Cette diversification a ouvert de nouveaux débouchés, notamment dans la construction métallique, le machinisme agricole, le mobilier et la sous-traitance automobile. Grâce à cette initiative, Clisson s'impose comme leader dans ce secteur. Aude Moreau souligne : « Nous avons été précurseurs dans la découpe laser de tubes et notre réputation dans ce domaine est bien établie. » Laseris, qui emploie 45 salariés et génère 18 millions d'euros de chiffre d'affaires, est fidèle à sa réputation de « locomotive du développement du groupe » depuis plus d'une décennie. Le groupe se diversifie également dans la fabrication d'armatures pour béton, adaptées aux besoins spécifiques des entreprises de maçonnerie et de gros œuvre.
En dehors de Moncoutant, Clisson est également présent à Échiré, Thouars et en Vendée, aux Herbiers et à la Gaubretière. Après Maurice et Michel, Laurent Clisson et Aude Moreau représentent la troisième génération. La quatrième génération, avec Antoine, apprend déjà les rouages de l'entreprise. L'avenir semble prometteur pour cette saga familiale.
