Le gynécologue palois Victor Acharian, initialement relaxé par le tribunal correctionnel de Pau, se retrouve à nouveau sur le banc des accusés. Accusé d'avoir refusé de recevoir une femme transgenre lors d'une consultation, le praticien devra défendre ses actes suite à l'appel lancé par le parquet, même si la qualification de discrimination a été écartée par la première instance.
D'après un rapport du Figaro, la décision de relaxe a été accompagnée d'une amende avec sursis de 1 000 euros pour des propos jugés transphobes que le médecin aurait publiés en ligne. En effet, dans une réponse acerbe à un commentaire négatif laissé par le compagnon de la patiente, Acharian avait déclaré : « Je suis gynécologue et je m’occupe des vraies femmes. Je n’ai aucune compétence pour m’occuper des hommes, même s’ils se rasent la barbe et viennent dire à ma secrétaire qu’ils sont devenus femmes. » Ces mots ont suscité un vif émoi parmi les défenseurs des droits des personnes transgenres.
Cette affaire met en lumière des tensions existantes dans le système de santé, notamment autour des soins destinés aux personnes trans. De nombreux experts, comme le sociologue Jean-Pierre B, soulignent que la formation sur les questions de genre dans la médecine est souvent insuffisante. « Les professionnels de santé doivent être préparés à accueillir tous les patients sans préjugés. Il est crucial de sensibiliser à la diversité et à l'identité de genre », affirme-t-il.
La communauté LGBTQ+ ainsi que de nombreuses associations se mobilisent pour faire entendre leurs voix. « Ce cas illustre des disparités persistantes en matière de soins de santé. Il est impératif de promouvoir la formation et l'inclusion », déclare Léa S., porte-parole d'une association de défense des droits des trans. Le procès en appel de Victor Acharian représente donc non seulement un enjeu judiciaire, mais également un débat sociétal sur l'égalité d'accès aux soins.







