Les syndicats enseignants de la Haute-Garonne, incluant la FSU, la CGT Éduc’action et Sud Solidaires, sont en émoi face à un problème persistant : l’insuffisance d’accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH). Pour exprimer leur mécontentement, ils ont convocqué une grève et une manifestation à Toulouse le mardi 16 décembre.
Un besoin urgent d'AESH
Le manque d'AESH est un problème récurrent pour l'éducation nationale. Les syndicats soulignent que la situation impacte gravement la scolarité de nombreux élèves en situation de handicap. Dans le département, près de 600 élèves ne bénéficient pas du soutien nécessaire, limitant considérablement leur accès à l'éducation. Les collectifs de parents d'élèves à Toulouse sont de plus en plus mobilisés pour dénoncer cette situation inacceptable.
Pénurie généralisée
« Les recrutements sont insatisfaisants, et les budgets alloués au secteur de l'éducation semblent restreints par des politiques d'austérité », déclarent les représentants syndicaux. La mutualisation des aides, qui devrait théoriquement optimiser les ressources, se traduit en réalité par des accompagnements réduits à quelques heures par semaine, et des AESH contraints de suivre plusieurs élèves simultanément. Ce constat déplorable pousse les syndicats à exiger une réponse rapide et adéquate aux besoins des élèves.
Le statut des AESH en question
Au cœur de cette crise, la question du statut des AESH demeure sans réponse. Leur profession, bien que capitale, est souvent méprisée par l’absence de reconnaissance officielle. « Les AESH représentent maintenant le deuxième plus grand corps de métier de l'Éducation nationale avec 140 000 agents, » explique un syndicaliste. Pourtant, leur rémunération reste inadéquate, beaucoup travaillant pour moins de 1 000 euros par mois, souvent sous des contrats à temps partiel imposés. Ce manque de valorisation est d'autant plus inquiétant dans un secteur qui devrait promouvoir l'inclusion scolaire.
Dans un contexte où l'école inclusive est un enjeu majeur, cette grève du 16 décembre est ainsi perçue comme un dernier recours pour faire entendre les voix de ceux qui œuvrent dans l’ombre, mais qui sont essentiels à l'éradication des inégalités dans l'éducation. Le soutien des parents et de la communauté est essentiel afin de garantir que chaque élève ait droit à un accompagnement approprié.







