En réponse à la gestion controversée de l'épidémie de dermatose nodulaire contagieuse (DNC), la colère des agriculteurs français atteint un nouveau sommet. À travers le pays, des manifestations et des blocages se multiplient pour dénoncer les décisions du gouvernement qui, selon eux, mettent en péril leurs exploitations.
Vincent Collineau, président de la Coordination rurale en Gironde, a déclaré à actu Bordeaux : "L’agriculture s’effondre à cause des incompétents au gouvernement. Nous n’avons plus rien à perdre !". Ce message résume parfaitement l’état d’esprit actuel des agriculteurs, dont le mécontentement s’est intensifié après l’abattage de 200 vaches dans l’Ariège, entraînant des tensions avec les forces de l'ordre.
La Coordination rurale a exprimé dans un communiqué son intention de mobiliser massivement ce week-end : "Il faut mettre un terme à cette folie". Les premières actions sont d’ores et déjà planifiées dans plusieurs villes.
Les grandes mobilisations à venir
La plus importante des manifestations se déroulera le 13 décembre 2025 à Mont-de-Marsan, où les agriculteurs se rassembleront pour protester contre les mesures drastiques imposées par l'État, qui prévoient l'abattage systématique en cas de détection de la DNC, une strategie jugée inacceptable par de nombreux éleveurs.
Les protestations s'étendront également à Castres et Albi, deux autres villes du Tarn qui accueilleront des rassemblements l'après-midi du même jour, avec un appel à la solidarité des citoyens.
Dimanche, un rassemblement est prévu à Villefranche-de-Conflent dans les Pyrénées-Orientales, suivi d’autres mobilisations à venir à Perpignan. Selon des sources médiatiques, ces actions visent à attirer l’attention sur la détresse économique qui touche les exploitations agricoles, exacerbée par la gestion de la crise sanitaire.
Pourquoi tant de colère ?
La dermatose nodulaire contagieuse, une maladie virale qui affecte les bovins, est devenue un point de tension majeur. Les agriculteurs craignent que la politique d’abattage massifs, qui pourrait entraîner la mort de 10 % des bovins en France d’après les avertissements de la ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, ne soit pas la solution adéquate.
Car, comme le souligne un vétérinaire du secteur, "abattre sans discernement ne résout pas le problème, et d'autres solutions de contrôle doivent être envisagées". Au lieu de soutenir les agriculteurs dans la gestion de leurs cheptels, le gouvernement semble opter pour des mesures radicales, ce qui ne fait qu'aggraver la méfiance et la colère au sein de la profession.
Alors que les agitations s'intensifient, la question se pose : quelles seront les répercussions de cette mobilisation sur les décisions gouvernementales futures ?







