À Quimper, la situation des piscines municipales est devenue source de tensions. Les maîtres nageurs et la collectivité Quimper Bretagne Occidentale (QBO) se retrouvent dans un bras de fer exacerbé, marqué par la suspension d'un délai de prévenance pour les mouvements de grève. Ce délai, imposé par la présidente de l’agglomération Isabelle Assih, nécessitait que les employés annoncent leur intention de faire grève 48 heures à l’avance.
Guillaume Menguy, élu d’opposition et candidat aux prochaines élections municipales, s’est exprimé sur ce sujet délicat. Dans un communiqué, il a réclamé un arrêt des mesures jugées autoritaires envers les maîtres nageurs, déclarant : « L’acharnement contre les maîtres nageurs doit cesser pour retrouver un fonctionnement normal des piscines. » Selon lui, cette stratégie de pression n’a fait qu’aggraver les conditions d’accès aux installations et compromettre l’apprentissage de la natation pour les usagers.
Des expertises, comme celles du sociologue des organisations Marc Ferracci, renforcent cette idée en suggérant que le dialogue est essentiel pour apaiser les tensions. « Établir une communication constructive est fondamental pour dépasser les conflits d’intérêts », souligne-t-il. Il est donc crucial, selon Menguy, que les représentants de QBO révisent leur position et renoncent à la procédure judiciaire qui pourrait prolonger cette crise de manière nuisible.
Le secrétaire général de la CFDT, union des agents municipaux, a également commenté cette situation : « Les employés veulent néanmoins une gestion attentive et rigoureuse des installations. Leurs revendications vont au-delà des simples conditions de travail, elles touchent à la qualité du service rendu aux usagers. » L’impact négatif sur l’attractivité des piscines quimpéroises pourrait pousser de nombreux usagers vers des alternatives dans le Sud-Finistère, mettant en péril l’avenir des infrastructures locales.
Face à cette crise persistante, il apparaît urgent pour l’exécutif de trouver une issue favorable permettant non seulement de restaurer le dialogue, mais également d’assurer la qualité des services offerts aux citoyens de Quimper. Un retour à la normalité dans la gestion des piscines pourrait non seulement rassurer les agents, mais également renforcer la confiance du public.







