Le Département du contrôle automatisé (DCA) envisage une initiative qui pourrait transformer la perception des radars sur les routes françaises. À partir de 2026, il est prévu de réintroduire un flash visible sur les radars tourelles et urbains, suite à une enquête d’opinion confirmant le souhait du public de mieux percevoir les infractions.
Actuellement, de nombreux radars en France utilisent une technologie infrarouge indétectable, ce qui a entraîné des sentiments d'injustice chez de nombreux conducteurs, qui reçoivent des amendes sans avoir conscience d’avoir commis une infraction. Un rapport de Ouest-France souligne que cette invisibilité peut eroder le sentiment de responsabilité des conducteurs.
Alexandra Legendre, porte-parole de la Ligue de défense des conducteurs, explique que la vertu du flash réside dans sa capacité à alerter l’automobiliste, l’invitant à prendre conscience de son comportement. Selon elle, « un flash visible peut engendrer une réflexion et un changement de comportement, ce qui n’est pas le cas lorsque la contravention arrive sans signal d’alerte ». Ce retour à une signalisation visible vise à restaurer une capacité de réaction immédiate chez les conducteurs.
En 2019, l’arrivée des radars tourelles, intégrant principalement une technologie discrète, a laissé place à des pratiques jugées trompeuses par de nombreux usagers. Alors que les radars précédents flasheront les contrevenants, cette nouvelle technologie, inaperçue, prive les automobilistes d'un retour immédiat sur leurs infractions.
De plus, avec les collectivités qui pourront acquérir de nouveaux radars, les préoccupations concernant leur implémentation se multiplient. Les élus pourraient être tentés de les placer dans des zones où la pression électorale est forte, comme le souligne un article de 20 Minutes, ce qui risque de soulever des enjeux éthiques concernant la sécurité routière.
Les opinions divergent parmi les experts, certains plaçant la révision des modalités de flash à un niveau essentiel pour accentuer sur la prévention routière. D'autres estiment qu'il est crucial de réduire la présence des radars privés qui ne flashent pas et qui, selon la Ligue, nuisent à la transparence et à l’éthique de la sécurité routière.
Cette discussion sur le retour des flashs est donc plus qu'une simple mesure de sécurité : elle révèle un besoin d'engagement et de responsabilité partagée entre l'État et les conducteurs pour une route plus sûre.







