Dans la nuit du 26 décembre, un événement pour le moins inhabituel s'est produit à la prison de Beauvais, dans l'Oise. Un jeune homme, Haron B., a été interpellé alors qu'il livrait des colis par drone, espérant faire plaisir aux détenus en jouant les Père Noël. Cette action imprudente lui a valu une condamnation de 18 mois de prison, dont six ferme.Selon Le Parisien, la police a été alertée par le système de détection de la prison peu avant l'aube. Arrivant sur les lieux, ils ont repéré le pilote du drone, qui s'était dissimulé près d'un bois, éclairé uniquement par la lumière de son téléphone. Le drone survolait un champ, ciblant manifestement le centre pénitentiaire.À la barre du tribunal correctionnel de Beauvais, le jeune homme a nié toute intention malveillante, déclarant ne pas être conscient de la proximité de la prison. Sa défense a obtenu une écoute dubitative, la procureure émettant des doutes sur son innocence, compte tenu de ses précédentes condamnations et de son statut de déscolarisé. "Quand on se déplace en VTC pour effectuer une opération illégale, cela soulève des interrogations. Il a les moyens de se déplacer, alors il devrait aussi être conscient des conséquences de ses actes,” a souligné la procureure, citée par Le Parisien.Cette affaire soulève des questions plus larges sur la sécurité dans les établissements pénitentiaires. Les livraisons par drone deviennent de plus en plus fréquentes, suscitant des inquiétudes parmi les autorités sur la prévention de l'acheminement de produits prohibés dans les prisons. Des experts estiment que les solutions technologiques actuelles pour sécuriser ces lieux doivent être renforcées pour faire face à ces nouvelles formes de menace.
Finalement, Haron B. a été condamné à six mois de prison ferme, à purger sous le régime de la semi-liberté, ainsi qu'à une amende de 300 euros. Cette incartade, bien que motivée par l'intention d'apporter un peu de joie, a rapidement pris une tournure judiciaire inattendue et sérieuse.







