Depuis plusieurs mois, un village en Bretagne est le théâtre d'un phénomène inquiétant : une vingtaine de retraitées subissent les visites répétées d'un homme qui frappe à leur porte durant la nuit. Face à ce harcèlement incessant, elles ont décidé de passer à l'action.
"Il arrive souvent quand je suis déjà au lit, et après un quart d'heure, il recommence à frapper. Ça me rend folle", confie une des victimes, résidant à Goudelin, dans les Côtes-d'Armor. Un reportage de TF1 a récemment mis en lumière cette situation alarmante. Les victimes, après avoir recensé plus d'une centaine de passages de ce mystérieux harceleur cette année, se sentent désemparées. Des horaires aléatoires, comme 3h20 et 6h15, viennent rythmer leurs nuits perturbées.
"C'est devenu insupportable, parfois je pense à quitter le village", exprime une autre retraitée. Afin de contrer cet intrus nocturne, les femmes se sont unies. Certaines ont installé des caméras de surveillance, tandis que d'autres ont eu des idées originales pour se protéger. "Un ami m'a aidée à mettre du grillage à ma fenêtre, et j'utilise même un râteau pour créer une alerte visible", explique une résidente astucieuse.
Une détermination à toute épreuve
Récemment, l'une d'elles a failli confronter directement le harceleur. "Je suis sortie en vitesse, j'ai crié 'je t'aurai un jour, je t'aurai!'", raconte-t-elle, le visage à la fois inquiet et déterminé. Ce moment à la limite du comique face à une situation grave montre à quel point les femmes sont prêtes à se défendre. Le maire de Goudelin, Laurent Le Faucheur, a pris la mesure de la situation, invitant les victimes à porter plainte. Cependant, il souligne les défis de cette démarche : "Un simple coup frappé à la porte ne constitue pas une preuve suffisante pour la gendarmerie. C'est un problème délicat à gérer."
Une enquête a été ouverte pour tenter de faire la lumière sur ces agissements troublants. Dans un monde où le sentiment d'insécurité peut parfois mener à des situations de détresse, cet incident a également attiré l'attention d'experts en sécurité. Selon le sociologue Jean-Pierre Michon, "ces événements éclairent la vulnérabilité des personnes âgées face à des phénomènes de harcèlement, soulignant la nécessité d'une vigilance communautaire renforcée". Les retraites paisibles de ces dames sont désormais marquées par la peur, mais leur solidarité pourrait bien changer la donne.







