Alors que la Russie a récemment fait une proposition à la France concernant le chercheur Laurent Vinatier, emprisonné depuis juin 2024, l'espoir renaît au sein de sa famille. Spécialiste de l'espace post-soviétique, Vinatier a été condamné à trois ans de prison pour ne pas s'être enregistré comme agent étranger, tout en étant accusé de collecter des informations militaires. Ce dernier risque désormais jusqu'à 20 ans de détention pour espionnage, avec un procès prévu en février prochain.
Brigitte Vinatier, la mère du chercheur, a partagé son soulagement lors d'un entretien exclusif sur RTL. "Notre premier sentiment est l'espoir, car il s'agit d'un changement significatif. Laurent a été transféré d'une colonie pénitentiaire à une prison du FSB, ce qui était très préoccupant. Nous savons maintenant qu'il est interrogé dans le cadre d'une enquête sur l'espionnage, et la nouvelle de cette proposition de la Russie nous donne un souffle d'espoir", a-t-elle déclaré.
Le président français Emmanuel Macron se dit également "pleinement mobilisé" pour obtenir la libération de Vinatier dans les meilleurs délais. Cette déclaration, suivant l'annonce d'une proposition de Moscou, a, selon Brigitte, favorisé le rétablissement d'un dialogue entre Paris et Moscou. "Cela semble prometteur, surtout en cette période de Noël, et nous ne pouvons qu'espérer une issue favorable", a-t-elle ajouté.
La possibilité d'une grâce présidentielle est aussi évoquée, puisque le Noël orthodoxe, célébré le 7 janvier, est traditionnellement un moment pour accorder des grâce. "Nous sommes dans l'ignorance, mais cela pourrait ouvrir des portes", confie Brigitte Vinatier.
Elle a également révélé que Laurent, avec qui elle n'a pas de communication directe, pense à sa famille durant cette épreuve. Dans une lettre récente, il a exprimé ses pensées pour ses enfants et sa femme, indiquant qu'il s'adapte autant que possible aux conditions de détention, jugées "à peu près correctes".
Quant à l'implication de Laurent dans les affaires d'espionnage, certains experts estiment que la Russie pourrait l'utiliser comme un moyen de pression sur la France. Une analyse qui inquiète sa famille, mais qui ne diminue pas leur espoir. "Nous avons toujours craint qu'il soit perçu comme un pion dans un jeu politique plus large", note Brigitte, tout en restant optimiste quant à la possibilité d'un dénouement rapide.
Les proches de Laurent restent dans l'attente, scrutant chaque développement avec impatience. "Nos pensées se dirigent vers deux possibilités : une grâce présidentielle ou un échange. Nous espérons que nos craintes se dissiperont rapidement", conclut-elle.







