Le célèbre militant égypto-britannique des droits humains, Alaa Abdel-Fattah, a vu son interdiction de voyage levée par la justice égyptienne, une avancée significative qui survient après des mois de mobilisations et de pression internationale. L'annonce a été faite par son avocat, Khaled Ali, après que le procureur général ait approuvé cette mesure.
Alaa Abdel-Fattah, 44 ans, est une figure emblématique du printemps arabe de 2011, ayant joué un rôle central dans les manifestations qui ont conduit à la chute du président Hosni Moubarak. Malgré sa grâce accordée en septembre dernier par le président Abdel-Fattah al-Sissi, il s'est vu refuser l'accès à l'aéroport du Caire alors qu’il tentait de rejoindre le Royaume-Uni pour recevoir le prix Magnitsky, un prix décerné aux défenseurs des droits humains.
Sa famille a exprimé sa préoccupation quant aux conditions de son emprisonnement. Sa sœur, Sanaa Seif, a déclaré que la situation soulève des interrogations sur l'engagement véritable de l'Égypte envers les droits humains, même après cette décision.
Les experts estiment que cette levée d'interdiction pourrait signaler un léger assouplissement du régime de Sissi face à la pression des partenaires internationaux. Néanmoins, des organisations comme Amnesty International ont alerté sur le fait qu’un grand nombre de prisonniers politiques, estimés à des dizaines de milliers, restent détenus dans des conditions alarmantes.
Avec cette décision, Alaa Abdel-Fattah pourrait enfin s'exprimer librement sur la scène internationale, ce qui pourrait accentuer la pression sur le régime égyptien pour qu'il s’engage davantage en faveur des droits de l'homme et du démantèlement des systèmes répressifs en place.







