Les Etats-Unis ont récemment intensifié leur campagne militaire en Syrie, ciblant des positions stratégiques du groupe Etat islamique (EI) en réponse à une attaque survenue la semaine dernière, ayant causé la mort de deux militaires américains et d'un interprète. Lors d'une déclaration sur Truth Social, le président Donald Trump a promis de « très lourdes représailles » contre le groupe terroriste en affirmant que Washington frappe « très fort contre des bastions de l'EI ».
Le secrétaire à la Défense, Pete Hegseth, a précisé que cette offensive vise à éliminer à la fois des combattants de l'EI et leurs infrastructures, qualifiant l'opération de « réponse directe » après l'attaque mortelle. Selon des sources militaires, l'armée américaine a mené des frappes sur plus de 70 cibles à travers le centre de la Syrie, utilisant des avions de chasse, des hélicoptères et de l'artillerie. L'opération a débuté à 16h, heure de Washington, mobilisant plus de 100 munitions de précision.
D'après des rapports, les frappes ont ciblé des zones désertiques proches de Homs, ainsi que des régions autour de Deir ez-Zor et de Raqqa. Un responsable local a noté des échanges de tirs de calibre moyen dans le désert, dans des zones contrôlées par le gouvernement syrien. En réponse, le ministère syrien des Affaires étrangères a réaffirmé son engagement à combattre l'EI sans mentionner explicitement les frappes américaines. Ce recul stratégique intervient alors que l'EI, bien qu'ayant perdu une grande partie de son territoire en 2019, conserve une capacité d'influence significative à travers des attaques sporadiques dans le pays.
La situation est d'autant plus préoccupante que la présence militaire américaine en Syrie est actuellement remise en question, le Pentagone ayant récemment annoncé une réduction de moitié de ses effectifs. Selon des experts militaires, cette escalade des hostilités pourrait entraîner des tensions accrues dans la région déjà volatile. Les répercussions des frappes ne se limitent pas seulement au camp de l'EI, mais pourraient également affecter la dynamique des alliances au sein de la région du Moyen-Orient.







