Louis Laugier, directeur général de la police nationale, a récemment affirmé sur BFMTV que les opérations de démantèlement de points de deal en France s'effectuent à un rythme impressionnant : une toutes les 30 minutes. Cette déclaration soulève l'importance croissante des mesures prises pour contrer le trafic de stupéfiants dans les zones sensibles.
Surnommé "un abcès dans un quartier" par Laugier, le narcotrafic est au cœur des préoccupations des autorités. Il a souligné qu'en quelques années, le nombre total de points de deal a diminué de 4.000 à 2.700, témoignant d'une efficacité indéniable dans la lutte contre ce fléau. "Nous démantelons constamment des filières", assure-t-il, insistant sur la mobilisation inédite des forces de l’ordre.
Cette dynamique a été renforcée récemment après des événements tragiques, notamment l'assassinat de Mehdi Kessaci, un militant antifraude à Marseille. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a également exprimé son souhait de modifier la législation pour interdire les sorties de prison aux condamnés pour narcotrafic, affirmant que ce dernier représente une menace au moins équivalente à celle du terrorisme, comme le rapporte Franceinfo.
Les experts s'accordent à dire que cette intensification des efforts pourrait avoir des effets durables sur la criminalité organisée. Toutefois, certains restent sceptiques quant à l'efficacité à long terme de ces opérations sans une approche holistique qui inclut la prévention et l'éducation des jeunes, comme l'indique un rapport du Centre de recherches sur la criminalité et la justice.
Alors que les autorités poursuivent cette lutte acharnée, les résultats obtenus jusqu'à présent montrent que, bien qu'il reste encore beaucoup à faire, des progrès significatifs sont réalisés dans la lutte contre le narcotrafic en France.







