Un juge d'instruction parisien a prononcé un non-lieu pour le prêtre breton Yannick Poligné, mis en examen en novembre 2022 pour des accusations de viol sur un adolescent. Selon les informations du parquet de Paris, bien que des charges de nature sexuelle aient été écartées, le prêtre devra comparaître devant le tribunal correctionnel pour usage de stupéfiants.
À 55 ans, Poligné, alors curé de la paroisse Saint-Louis-Marie-en-Brocéliande à Montfort-sur-Meu, avait été placé en détention provisoire suite à des allégations graves. Son procès aura lieu pour les substances illicites consommées lors des événements qui ont eu lieu en 2016.
Les accusations, portées par un jeune homme de 15 ans à l'époque, avaient entraîné une forte onde de choc au sein du diocèse de Rennes alors que d'autres révélations concernant des abus sexuels dans l'Église continuaient de surgir. Un rapport d'expertise psychiatrique a validé la vulnérabilité du mineur, lié à une consommation précoce de pornographie, ce qui pourrait complexifier la situation judiciaire.
Au cœur de cette affaire, l’adolescent a rapporté avoir rencontré Poligné sur l’application de rencontres Grindr, où il s’était fait passer pour un adulte. Bien que leurs actes aient été consentis selon les déclarations du prêtre, les circonstances de la rencontre laissent planer des doutes. Les chercheurs s'interrogent sur les contextes sociaux qui permettent des abus, notamment en ce qui concerne les dynamiques de pouvoir.
Les autorités ecclésiastiques, conscientes de l'impact des révélations, ont intensifié leurs efforts pour traiter de tels cas dans le cadre de la loi canonique. L’archevêque de Rennes, Pierre d'Ornellas, a confirmé avoir transmis l'affaire à Rome pour des mesures spécifiques. Des experts en droit pénal soulignent que cette situation révèle une complexité croissante autour des abus sexuels au sein des institutions religieuses, augmentant l'urgence des réformes nécessaires.
Comme l'indique Le Monde, les cas comme celui-ci mettent en lumière un besoin urgent d'examiner les pratiques des institutions face aux allégations d'abus, affectant ainsi la confiance du public, notamment dans la communauté catholique. La lutte contre les violences sexuelles reste un sujet d'actualité brûlant dans toute la France, favorisant des discussions sur des réformes et des responsabilités sociales.







