Une audace inattendue. Cinq Moldaves viennent d'être condamnés pour le vol de vélos de luxe d’une valeur totale de 750 000 euros, en utilisant une ingénieuse méthode : une simple canne à pêche. Leur arrestation a été le résultat d'une enquête menée par la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Rennes, après une série de cambriolages dans 12 magasins à travers la France.
Le premier vol a eu lieu au Beausset, dans le Var, le 29 mai 2024, où ces voleurs ont dérobé une vingtaine de modèles haut de gamme, accumulant des pertes proches de 70 000 euros. Leur technique était toujours la même : en pleine nuit, ils fracturaient les toits des magasins, puis utilisaient une canne à pêche pour soulever les vélos jusqu’au sol, avant de les charger dans un véhicule d’évasion.
Les enquêtes ont révélé qu'après les vols, les vélos étaient revendus sur Le Bon Coin ou cachés dans des containers à Longpont-sur-Orge et Brétigny-sur-Orge, en Essonne, où ils attendaient d'être expédiés vers l'étranger. Le phénomène des vols de vélos haut de gamme est en nette augmentation, avec plus de 420 000 vélos dérobés en France en 2024, selon la Fédération des usagères et usagers de la bicyclette (FUB).
Le président de la FUB a déclaré : "La multiplication des vols est inquiétante, et différentes méthodes de vol, comme celles utilisées par cette bande, sont de plus en plus utilisées. Nous appelons les cyclistes à être plus prudents et à sécuriser correctement leurs vélos." Une opinion partagée par plusieurs experts en sécurité qui notent que l'augmentation du prix des vélos de course et de loisirs attire une attention criminelle croissante.
Les peines prononcées pour les cinq cambrioleurs vont d'un à trois ans de prison ferme, avec des amendes allant de 7 500 à 30 000 euros. L’avocate de l’un des condamnés a même qualifié ce groupe de "bras cassés", soulignant le caractère amateur de leur organisation.
Face à cette montée en flèche des vols, les autorités ne cessent d'alerter le public, conseillant des pratiques de sécurité renforcées. "Un vélo, même de valeur, est souvent un objet facile à dérober car il est mal sécurisé dans les espaces publics", a ajouté un représentant de la police nationale.







