À compter du 1er janvier, le diagnostic de performance énergétique (DPE) subit une transformation majeure. Le coefficient de conversion de l'électricité sera abaissé, afin de rétablir une équité entre l'électricité et les autres énergies comme le fioul et le gaz, selon une annonce du gouvernement.
Ce changement vise principalement à soulager les logements actuellement classés en lettres F ou G, souvent considérés comme des "passoires thermiques". Selon une étude de SeLoger, ces logements mal notés sont en moyenne 15% moins chers sur le marché, une situation qui peut inciter des propriétaires à dépenser pour des rénovations. Avec ces nouvelles mesures, environ 14% de ces logements devraient améliorer leur classement.
Cette modification du DPE, qui vise à aligner les pratiques françaises sur les normes européennes, pourrait bien améliorer les perspectives pour le chauffage électrique. Historiquement, les logements chauffés au gaz ou au fioul avaient une note bien plus favorable. Le gouvernement justifie cette évolution par le fait que l'électricité, notamment d'origine nucléaire, génère moins de CO2. Ce changement pourrait également motiver les propriétaires à investir dans des systèmes de chauffage plus écologiques, comme des pompes à chaleur ou des chauffe-eau thermodynamiques.
Les professionnels de l'immobilier voient cette évolution comme un élément positif, surtout dans un marché locatif déjà très tendu. Toutefois, certaines associations de défense de l'environnement et de consommateurs considèrent cette décision comme un "renoncement politique". Elles craignent que cette facilitation n'encourage les propriétaires de logements mal isolés à ne pas effectuer les travaux nécessaires, mettant en péril le bien-être des locataires, souvent en situation précaire.
En somme, le nouveau mode de calcul du DPE pourrait réorienter les priorités dans le secteur énergétique français, mais soulève aussi d'importantes questions éthiques et sociales. Le débat est ouvert.







