Les gilets jaunes ont révélé une facette méconnue des protestations : la forte présence des seniors, surnommés les "gilets gris". Cette mobilisation atypique s'explique, en grande partie, par l'augmentation de la contribution sociale généralisée (CSG) pour les retraités et l'absence d'indexation des pensions sur l'inflation, alors que celle-ci remonte.
Un sentiment d'injustice
Les retraités expriment non seulement un mécontentement face à l'impact de ces décisions économiques sur leur pouvoir d'achat, mais également un profond sentiment d'être méprisés. Cela renvoie à l'idée d'une "génération dorée" qui, selon certains, ne devrait pas se plaindre. Ce discours, teinté de mépris, occulte le rôle essentiel des retraités au sein de la société, notamment dans la consommation et leur engagement social, souvent manifesté par le bénévolat.
Les idées reçues sur les retraites
Lors du "grand débat national", le gouvernement a mis en avant la répartition des dépenses publiques, montrant que les retraites représentent près de 46,6% des dépenses sociales. Bien que ce chiffre soit significatif, il ne prend pas en compte les cotisations déjà versées par ces retraités, qui ont financé le système tout au long de leur vie professionnelle.
Vers une lutte pour la dignité
Le discours accusant les retraités d'être des bénéficiaires de privilèges continue d'alimenter l'incompréhension. Contrairement à ce que certaines personnes pensent, de nombreux pays consacrent moins de ressources publiques aux retraites, car ils favorisent davantage la capitalisation individuelle. Dans ce contexte, il est essentiel d’éradiquer ces clichés antiretraités, qui ne cessent de circuler, au détriment d'une vision plus juste de la réalité des seniors.







