Ce 31 décembre, la préfecture d’Ille-et-Vilaine a pris une mesure forte en interdisant la consommation, le transport et la détention de protoxyde d’azote, communément appelé « gaz hilarant ». Cette interdiction, qui s'étendra jusqu'au 31 mars 2026, concerne les voies et espaces publics.
Désormais, toute forme de protoxyde d’azote, qu'il s'agisse de cartouches, de ballons ou de bouteilles, est prohibée. Cette décision vise à lutter contre une tendance inquiétante observée depuis 2019, selon laquelle de plus en plus de jeunes, notamment dans le milieu festif, utilisent cette substance pour ses effets euphorisants. Comme l'indique Ouest-France, des organismes de santé publique mettent en garde contre les risques d'utilisation excessive de ce gaz, qui peuvent inclure des pertes de connaissance et des incidents d'asphyxie.
Les forces de l'ordre sont désormais habilitées à sanctionner les contrevenants, avec des amendes pouvant atteindre 3 750 euros. De plus, inciter un mineur à consommer du protoxyde d’azote pourrait entraîner une amende de 15 000 euros. Cette interdiction ne bornera pas seulement l’usage de la substance, mais aussi la manière dont il est éliminé, interdisant le dépôt des récipients dans l’espace public.
Les autorités ont noté une augmentation préoccupante des incidents liés à cette pratique, incluant des violences physiques et des dégradations. Ce phénomène soulève de vives inquiétudes au sein de la communauté locale, qui cherche à protéger les jeunes face à ce que beaucoup considèrent comme une drogue dangereuse. Comme le souligne un expert en toxicologie, « Il est crucial de déconstruire l'image festive du gaz hilarant pour réduire son attrait auprès des adolescents ». La mise en œuvre de cette interdiction est donc perçue comme un pas vers une meilleure protection des jeunes et un engagement pour la santé publique dans la région.







