Le 29 décembre, deux associations de défense des droits ont introduit une plainte contre la Société Générale pour la collecte illicite de données sensibles. Ce signalement fait suite à la découverte d'un questionnaire demandé aux candidats pour des postes internationaux, qui inclut des questions sur leur orientation sexuelle. Cette pratique a suscité une vive indignation dans le paysage social français.
Les associations, Mousse, qui lutte contre toutes les formes de discrimination, et Stop homophobie, ont déposé leur plainte auprès du procureur de la République de Paris. Ces organismes ont mis l'accent sur le fait que l'interrogation des candidats sur leur orientation sexuelle constitue une violation des principes fondamentaux de non-discrimination établis par la législation française.
Selon des experts, ce type de questionnaire pourrait désavantager les candidats issus de la communauté LGBTQ+. Marc Joubert, sociologue spécialisé en ressources humaines, déclare : "Une telle démarche peut non seulement altérer l'image de la société mais aussi limiter la diversité au sein de l'entreprise. Les employeurs doivent se concentrer sur les compétences plutôt que sur des critères personnels".
La Société Générale, qui n'a pas encore commenté cette affaire, pourrait faire face à des répercussions sérieuses si les allégations s'avèrent fondées. Ce n'est pas la première fois qu'une institution financière fait l'objet de critiques pour ses pratiques de recrutement. En 2021, une enquête similaire avait déjà révélé des abus, incitant de nombreuses entreprises à revoir leur processus de sélection.
Les enjeux autour de la diversité et de la non-discrimination dans le milieu professionnel continuent d'être au cœur des préoccupations en France, alors que les associations de défense des droits appellent à une vigilance accrue. La société est-elle prête à renoncer à ces pratiques discriminatoires ? L’avenir nous le dira.







