Alors que la France célèbre les 120 ans de la loi de séparation des Églises et de l'État, la question de la laïcité demeure plus pertinente que jamais. Jean-Louis Matéos, ancien adjoint au maire d'Agen et délégué national à la laïcité, souligne que les Radicaux sont à l'origine de cette loi historique du 9 décembre 1905, mise en place pour garantir la liberté de conscience et l'égalité des droits pour tous les citoyens, indépendamment de leurs croyances religieuses.
Pour Matéos, la laïcité ne se limite pas à un simple cadre juridique, mais constitue une véritable promesse d'émancipation. « Elle permet une liberté absolue de conscience et ouvre la voie à l'acceptation des différences », déclare-t-il. Il insiste également sur l'importance de l'universalité des droits, face aux critiques qui émergent parfois au sein même de certains courants de gauche, affirmant que « chaque citoyen doit être traité sur un pied d'égalité, qu'il soit croyant ou non ».
Interrogé sur la pertinence actuelle de la laïcité, Matéos aborde les défis contemporains : « La question n'est pas comment intégrer la religion dans la République, mais plutôt comment renforcer la laïcité en tant que valeur fondamentale », souligne-t-il. Une position partagée par de nombreux experts, dont le sociologue Michel Thévoz, qui argue que la laïcité doit être réaffirmée face aux incertitudes sociopolitiques actuelles.
La laïcité se pose ainsi comme garante de l'égalité entre les hommes et les femmes, un aspect vital à rappeler dans un monde où les tensions peuvent facilement resurgir. Dans cette optique, il est crucial que les acteurs politiques et éducatifs œuvrent ensemble pour intégrer davantage la laïcité dans notre quotidien, en tant qu'outil de cohésion sociale et de respect mutuel.







