Berlin (AFP) – Une proposition impliquant des concessions territoriales de l'Ukraine, dans le cadre d'un plan de paix potentiel, a été présentée au président américain Donald Trump. Cette annonce a été faite par le chancelier allemand Friedrich Merz lors d'une conférence de presse à Berlin.
Selon M. Merz, Trump n'avait pas encore eu connaissance de cette proposition lors de leur conversation téléphonique mercredi dernier. Les détails de cette initiative, qui ont été transmis aux États-Unis, portent principalement sur les concessions que l'Ukraine pourrait envisager.
Merz, le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Keir Starmer ont tous trois discuté avec Trump, ce qui montre l'engagement des Européens à soutenir Kyiv tout en tentant de peser sur les pourparlers de paix sans céder aux exigences de Moscou.
Trump a fait part de son impatience, insistant sur l'importance de résultats rapides et efficaces, tout en qualifiant leur échange de 'constructif'. Dans le même temps, des responsables ukrainiens ont révélé avoir envoyé à Washington une version mise à jour de leur plan de sortie du conflit, bien que les spécificités de ce document restent confidentielles.
Les premières propositions américaines avaient été jugées trop favorables à Moscou, notamment en ce qui concerne des territoires que la Russie n'a pas encore conquis. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a récemment confirmé que le plan de sortie de crise se compose désormais de trois documents distincts, incluant un accord-cadre et des garanties de sécurité.
Pour sa part, Merz a souligné que le plan doit se concentrer sur trois objectifs principaux : instaurer un cessez-le-feu, garantir la sécurité de l'Ukraine et parvenir à une solution négociée qui protège les intérêts européens. Les experts, comme le politologue français Jean-Pierre Filiu, estiment que la clé réside dans la détermination européenne à maintenir une pression constante sur la Russie tout en facilitant un dialogue constructif.
Alors que la guerre en Ukraine se prolonge, le défi demeure de trouver un équilibre entre des concessions difficiles et la préservation de la souveraineté nationale, un enjeu crucial pour le futur de l'Ukraine et de la stabilité en Europe.







