Me Marcel Baldo, 66 ans, figure bien connue du barreau de Seine-Saint-Denis, a été reconnu coupable d'avoir dissimulé des œuvres d'art dérobées, dont un bronze de Fernando Botero estimé à 425 000 euros. Cette condamnation, prononcée par le tribunal de Paris, lui a valu deux ans de prison avec sursis et une interdiction d'exercer pendant deux ans.
Les objets en question avaient été subtilisés par son ami Bruno Ordon, un voleur au casier judiciaire chargé, qui a écopé d'une peine de deux ans de prison ferme, convertie en détention à domicile. Selon les rapports, cette affaire a fait couler beaucoup d'encre, avec des sommets artistiques côtoyant des bas-fonds criminels.
Lors de l'audience du 12 novembre, Baldo a déclaré avoir gardé le Botero uniquement pour venir en aide à son ami, confessant qu'il n'était pas en mesure de le revendre. Il a précisé : "Je ne savais pas trop comment résoudre la situation". Cependant, les éléments présentés au tribunal, notamment le fait qu'il ait tenté de cacher la sculpture juste avant son arrestation, jettent un doute sur ses intentions.
Les interactions entre Baldo et Ordon semblent plutôt ambivalentes, les deux hommes partageant un intérêt pour les enchères d'art tout en étant conscients des conséquences de leurs actes. Une source du milieu artistique a souligné que cette affaire révèle non seulement le déclin d'un avocat respecté, mais aussi l'immoralité qui peut découler de la proximité avec le monde criminel.
Les experts en droit et en éthique s'interrogent sur la responsabilité des professionnels du droit face à de telles situations. "Il est essentiel que les avocats maintiennent une distance épistémique avec les clients qui pourraient compromettre leur intégrité", affirme Jean-Pierre Dubois, un avocat spécialisé en éthique. L'affaire Baldo rappelle donc aux praticiens du droit l'importance de respecter les frontières de leur profession.







