La cour d'appel de Paris a récemment entendu le témoignage d'un plaignant portant des accusations graves contre Jean-Michel di Falco, l'ancien évêque de Gap. Ce dernier, agé de 65 ans, soutient qu'il a été victime d'agressions sexuelles alors qu'il était mineur, lorsque l'accusé dirigeait le collège Saint-Thomas d'Aquin à Paris.
Bien que les faits soient désormais prescrits au pénal, ce plaignant espère obtenir des réparations au civil. Il a engagé un long combat judiciaire depuis 24 ans, sans succès jusqu'à présent, malgré plusieurs démarches. En effet, toutes les procédures antérieures ont été classées sans suite, faute de preuves suffisantes pour une condamnation pénale.
Un parcours judiciaire complexe
Certaines sources, comme Mediapart, rapportent que cette affaire est revenue sur le devant de la scène judiciaire. La cour a évalué les circonstances entourant ce dossier et doit encore délibérer sur l'éventuelle reconnaissance du préjudice subi par le plaignant. La décision de la Cour de Cassation sur la possibilité de demandes de réparation civiles, malgré la prescription des faits, ouvre une nouvelle voie pour les victimes d'abus.
Des experts en droit ont récemment souligné l'importance de telles décisions, signalant que même lorsque les délais de prescription pénale sont atteints, les victimes peuvent toujours chercher justice par la voie civile. Le professeur de droit pénal, Jean-Pierre Montal, a déclaré : "Cela montre que la justice peut encore servir les victimes, même si les voies pénales sont fermées. C'est essentiel pour le processus de guérison."
Une voix pour les victimes
Ce procès civil ne touche pas seulement l'accusé, mais résonne également avec de nombreuses personnes qui ont été victimes d'abus dans des environnements similaires. Des mouvements de défense des droits des victimes appellent à une prise de conscience accrue et à la nécessité de soutenir ceux qui osent parler. Cette affaire pourrait servir de catalyseur pour d'autres victimes désireuses de faire entendre leur voix.
La suite des événements reste en suspens alors que la cour d'appel se penche sur les réclamations du plaignant, et le regard du public est tourné vers cette affaire qui met en lumière des problématiques souvent négligées au sein d’institutions religieuses. La société attend une réponse qui pourrait influencer grandement la perception et le traitement des abus dans le cadre ecclésiastique en France.







