La Bourse de Paris a clôturé sur une note légèrement négative vendredi, en raison des doutes grandissants concernant le secteur de l'intelligence artificielle (IA), déclenchés par des résultats jugés décevants du géant américain des microprocesseurs, Broadcom.
Le CAC 40 a enregistré une baisse de 0,21% à 8.068,62 points, soit une perte de 17,14 points. Au cours de la semaine, l'indice phare parisien a perdu 0,57%, marquant ainsi un ralentissement visible des marchés.
Comme c'était le cas pour de nombreux marchés européens, le CAC 40 a suivi la tendance baissière de Wall Street après les annonces de Broadcom. Hock Tan, CEO de l'entreprise, a révélé que le carnet de commandes pour les produits liés à l'IA s'élevait à 73 milliards de dollars, une information qui a déçu les investisseurs qui espéraient de meilleurs résultats.
"Broadcom, étant le principal partenaire de Google pour le développement de puces IA, est perçu comme un acteur clé dans le domaine", explique Hervé Thiard, directeur général de Pictet AM. Cela soulève des interrogations sur la valorisation du secteur de l'IA et les attentes qu'il suscite sur le marché.
Edouard Faure, responsable des crédits chez Swiss Life AM, souligne que cette situation génère des questionnements sur les niveaux de valorisation actuels dans le secteur technologique. L'optimisme qui a propulsé les marchés au cours des deux dernières années est désormais terni par des craintes, notamment depuis l'été dernier, concernant les rendements futurs des investissements massifs dans la technologie.
À Paris, les entreprises du secteur électrique telles que Legrand ont subi des pertes, enregistrant une diminution de 1,63% à 123,60 euros, tandis que Schneider Electric a chuté de 1,57% à 235,40 euros. Les perspectives de ces sociétés dépendent fortement de la demande pour les réseaux électriques, essentiels pour l'essor de l'intelligence artificielle.
Néanmoins, certains experts restent optimistes pour le reste de l'année. "Nous entrons tranquillement dans une période généralement favorable pour les marchés", note Edouard Faure, en prévision de la traditionnelle saison des investissements de fin d'année.
La réunion de la Banque centrale européenne (BCE) prévue le 18 décembre sera un événement crucial à surveiller, car il marquera la dernière rencontre de 2025.
Sur le marché obligataire, le taux d'emprunt français a grimpé à 3,57%, contre 3,55% précédemment, tandis que son homologue allemand a atteint 2,85%.
Une note positive dans l'actualité boursière est fournie par la société d'investissement Wendel, qui a annoncé des projections annonçant la génération de 7 milliards d'euros de trésorerie d'ici 2030. Wendel prévoit de restituer 1,6 milliard d'euros aux actionnaires, un plan qui inclut des dividendes et des rachats d'actions représentant 12,8% de son capital d'ici 2026. Cette annonce a entraîné une hausse de 4,87% de son action, le portant à 81,00 euros.
Néanmoins, la vigilance reste de mise alors que le marché continue de naviguer à travers des attentes fluctuantes en matière de croissance et de bénéfices.







