Lors de la dernière session plénière du Conseil départemental du Finistère, les élus ont débattu des orientations budgétaires de 2025, mettant en avant la nécessité de faire « mieux avec moins ». Le président Maël de Calan a insisté sur une approche de « frugalité », visant non seulement à préserver la capacité d'investissement, mais aussi à maintenir un endettement régulier pour la collectivité.
Cette ligne directrice a été soutenue par la vice-présidente Lédie Le Hir, qui a déclaré que la majorité poursuivait deux priorités : sécuriser les investissements et garder un équilibre sain des finances publiques. Toutefois, les élus se heurtent à un cadre de plus en plus complexe, avec l’État transférant des compétences sans compensation financière, une situation qui, selon elle, impose des économies esenciales.
Les efforts de rationalisation devraient permettre des revalorisations salariales pour les agents de 50 euros par mois et la distribution d'une prime exceptionnelle de 200 euros. Pourtant, l'opposition clame qu'une telle stratégie ne saura pas répondre aux besoins cruciaux en matière de prévention sociale.
« Plus de prévention ! » est le cri du cœur formulé par certains élus, qui craignent que cette approche axée sur la frugalité n’instaure un climat de précarité pour les plus vulnérables. Des experts en gestion publique soulignent que la prévention pourrait éviter des coûts plus élevés à long terme. L’économiste Claire Lamy a affirmé : « Investir dans la prévention est stratégique pour réduire les dépenses sociales à l'avenir. »
Le débat sur l’équilibre budgétaire du Finistère est loin d’être clos. Tandis que la majorité se prépare à présenter son plan au vote, l’opposition intensifie ses appels à une approche plus humaine et engagée pour l’avenir des Finistériens. Cette situation met en lumière les défis qui attendent le département dans les mois à venir, alors qu’il doit naviguer entre efficacité économique et besoins sociaux accrus.







