Dans le centre vibrant de Rennes, un ambitieux projet immobilier de 123 logements situé rue d’Antrain s'attire les foudres d’un syndicat de copropriétaires. En 2024, ce groupe a décidé de saisir le tribunal administratif de Rennes, avançant plusieurs vices de légalité. Bien que le tribunal n'ait pas annulé le permis de construire dans son intégralité, il impose à Bouygues Immobilier de revoir son dossier dans un délai de quatre mois.
Ce conflit met en lumière les enjeux de l'urbanisme en centre-ville où la construction de nouveaux logements se heurte souvent aux craintes des riverains concernant l’impact environnemental et la qualité de vie. Pour Serge Dupont, urbaniste à Rennes, « chaque projet devrait concilier le besoin de logements avec celui de préserver l’identité et le charme des quartiers ». Ses observations sont corroborées par d’autres experts qui soulignent l'importance d'une consultation efficace des citoyens avant de lancer de tels projets.
Des riverains, quant à eux, restent inquiets. Marie, résidente du quartier, affirme : « Nous voulons une ville où il fait bon vivre, pas une jungle de béton ». Elle fait echo à des préoccupations plus larges concernant l'augmentation de la densité urbaine et ses conséquences sur le quotidien des habitants.
Les précautions prises par la justice dans ce dossier entraînent également un débat public nourri sur la manière dont les villes françaises, comme Rennes, doivent gérer leur croissance. Le cas de la rue d’Antrain ne semble être que la prémisse d’un phénomène plus vaste, qui pourrait changer le visage des centres urbains français.







