Né à Pécharic-et-le-Py en 1946, Jean-François Bénavent a traversé diverses étapes de sa vie qui l'ont mené vers une existence riche en valeurs humaines. Élevé dans une famille modeste, il a grandi pendant des périodes de turbulences, notamment lors de la Seconde Guerre mondiale. Après des études à Bram, il a navigué pendant cinq ans dans la Marine nationale avant de devenir infirmier, un choix qui lui a ouvert les portes de nombreuses expériences.
La vie lui réserve un drame : la perte de son épouse, Marie-France, lors d'une opération. Ce bouleversement le pousse à quitter la Marine et à s'engager dans une aventure humanitaire en Amazonie, où il s'investira pendant quinze ans. "J'ai une petite retraite aujourd'hui, mais je ne le regrette pas", déclare-t-il, mettant en lumière son dévouement pour les autres.
En Amazonie, il rencontre Eida, une institutrice originaire de cette région. L'amour qu'ils partagent les pousse à se marier et à fonder une famille. Ensemble, ils accueillent quatre filles : Mado, Annick, Pacau et Marcia. Leur engagement ne s'arrête pas là, puisqu’ils travaillent avec une tribu indigène dont le nombre de membres a drastiquement diminué en raison de l’exploitation du caoutchouc par les colons. Dans les années 1970, alors que les Indiens n'étaient pas considérés comme des êtres humains au Brésil, Jean-François et Eida commencent à reconstruire une communauté dévastée par des épidémies de tuberculose et de malaria.
Leur mission consiste à rétablir l'alphabétisation, à promouvoir des pratiques agricoles durables, et à remplacer les anciennes méthodes destructrices par des initiatives respectueuses de l’environnement. À travers leur dévouement, ils redonnent espoir et dignité à une communauté en déclin. "Sans Eida, je n’y serais pas arrivé, c’est grâce à elle", souligne Jean-François, reconnaissant envers sa complice, qui est également sa force motrice.
Après des années passées en Amazonie, le couple choisit de revenir en France pour permettre à leurs filles de bénéficier d’une éducation. Ils s'installent à Montpellier avant de retourner à Bram, leur ville d'origine. Aujourd'hui, ils savourent une retraite paisible entourés de leurs douze petits-enfants, tout en repensant leur parcours avec humilité. Comme le dit un proverbe amérindien, ils se considèrent comme des colibris ayant fait leur part pour la communauté.
À travers leur histoire, Jean-François et Eida incarnent un modèle d'humanité, témoignant que l'amour, le respect et l'engagement envers les autres peuvent réellement changer le monde. Ils rappellent à chacun que parfois, les plus petits gestes peuvent avoir un impact monumental.







