Dans une avancée significative pour la profession infirmière, la loi infirmière
du 27 juin 2025 introduit des changements majeurs dans les pratiques et attributions des infirmiers diplômés d'État. Le décret associé, récemment publié au Journal officiel, clarifie les domaines de compétence et les modalités d’exercice pour ces professionnels de santé.
La ministre de la Santé, Stéphanie Rist, a qualifié ce décret d'avancée majeure
, affirmant qu’il reconnaît et sécurise enfin les pratiques infirmières du quotidien
. Cette réforme met un terme à une vision traditionnellement centrée sur les médecins, reconnaissant ainsi le travail essentiel des infirmières, jusque-là considérées comme exécutantes d'ordres médicaux.
Désormais, elles pourront initier des soins dans des domaines variés, tels que la prévention, l'éducation, et le suivi clinique. Par exemple, elles seront habilitées à réaliser des consultations infirmières
, évaluer l'état de santé des patients, poser des diagnostics infirmiers, ainsi qu'à élaborer des projets de soins personnalisés.
Un des changements les plus marquants est le droit de prescrire certains produits de santé et examens complémentaires sans ordonnance préalable, un acquis qui est accueilli avec enthousiasme par la communauté infirmière. Selon des sources de France Info, cette réforme répond à une demande de longue date de la profession, permettant une meilleure réactivité face aux besoins des patients.
Les infirmières auront également la responsabilité de gérer directement des cas de plaies ou de brûlures légères, assurant ainsi un suivi efficace et adapté. En matière de vaccination, elles pourront administrer les vaccins obligatoires sans avoir besoin d'une prescription médicale, un point particulièrement salué dans le cadre de la lutte contre des épidémies comme celle du Covid-19.
Le Collectif des infirmières en colère
a exprimé sa satisfaction face à cette réforme, la qualifiant de victoire
pour la reconnaissance du rôle crucial des infirmières dans le système de santé. Les experts, comme Grégory Caumes, juriste en droit de la santé, ont souligné que cette initiative pourrait constituer une révolution pour notre système de santé, en améliorant l’accès aux soins et en réduisant la charge pesant sur les médecins.
Toutefois, la Fédération nationale des infirmiers (FNI) a averti que cette réforme nécessitera des efforts supplémentaires pour garantir les moyens adéquats et veiller à ce que les nouvelles prescriptions soient compatibles avec les standards de soin. C'est une première étape
, a déclaré un porte-parole de la FNI, ajoutant qu’une vigilance sera de mise concernant les modalités concrètes d’application de cette loi.
En somme, cette réforme promet d'améliorer non seulement les conditions de travail des infirmières, mais aussi d'offrir aux patients des soins plus directs et adaptés. L'ensemble de ces mesures doit être effectif d'ici le 30 juin 2026, marquant ainsi un tournant dans l'approche des soins infirmiers en France.







