Un individu âgé de 22 ans, connu des services de justice, a été arrêté pour avoir mené une cyberattaque majeure contre le ministère de l'Intérieur en décembre. Ce pirate informatique a accédé à des fichiers sensibles, révélant des données sur les antécédents judiciaires et les personnes recherchées, comme l'a rapporté Laurent Nuñez, le ministre de l'Intérieur.
Initialement arrêté dans un petit village du nord de Limoges, ce jeune homme, dont le parcours a attiré l'attention des autorités, avait été condamné quelques mois auparavant à un an de prison avec sursis pour une atteinte à un système de traitement automatisé des données. Son avocat le décrit comme un "gamin d'une vingtaine d'années", mais son implication dans cette affaire pourrait entraîner une peine allant jusqu'à 10 ans d'emprisonnement.
La gravité de l'incident a été soulignée par le ministre Nuñez, qui a précisé que cette intrusion avait permis au hacker d'accéder à des fichiers cruciaux, notamment ceux concernant des personnes recherchées, avec plus de 17 millions de fiches enregistrées dans le fichier des antécédents judiciaires (TAJ). Seules "quelques dizaines" de fiches confidentielles auraient été extraites, selon des sources judiciaires.
Dans un contexte où les cyberattaques deviennent de plus en plus fréquentes, cet incident soulève des questions sur la sécurité des données sensibles au sein des institutions publiques. Des experts en cybersécurité, interrogés par Franceinfo, indiquent que ce type de violation montre non seulement les failles de nos systèmes, mais également les enjeux croissants liés à la technologie dans le cadre légal.
La première affaire de ce jeune hacker, qui avait déjà fait parler de lui, témoigne d'une montée inquiétante de la cybercriminalité. Selon des analystes, son cas souligne l'importance d'une vigilance accrue et de ressources des services de sécurité pour contrer ces menaces.







