Le président du parti Horizons, Edouard Philippe, a pris la parole le 8 décembre pour recommander à ses députés de s'abstenir lors du vote sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). Dans une déclaration sur LCI, il a révélé que cette décision venait d'un désaccord fondamental avec le contenu du texte proposé.
« Ce texte ne nous satisfait pas, et nous ne pouvons pas le voter », a affirmé Philippe, tout en ajoutant qu'il ne souhaitait pas provoquer le chaos au sein du gouvernement de Sébastien Lecornu. Pour lui, l'abstention est un choix stratégique : « Je ne suis pas un artisan du chaos. Je n’ai jamais voulu que le gouvernement tombe », a-t-il précisé.
Philippe a exprimé que voter en faveur d'un texte qui ne sert pas l'intérêt des Français n'était pas une option envisageable. « On ne fera pas voter les députés Horizons pour un texte s’il n’est pas dans l’intérêt des Français, même si c’est un texte de compromis », a-t-il déclaré.
Il a également exprimé ses préoccupations quant à la décision du Premier ministre de ne pas recourir à l'article 49.3 de la Constitution, affirmant que ce choix représente un risque non négligeable pour le gouvernement. Utiliser cet article, a-t-il insisté, « ce n’est pas antirépublicain, ce n’est certainement pas antidémocratique. »
Des analystes politiques soulignent que cette position pourrait refléter un désir de la part d'Horizons de se démarquer des compromis jugés insuffisants. Selon des sources proches du parti, cette abstention pourrait également être perçue comme un moyen de renforcer leur identité politique, une stratégie qui pourrait être payante à long terme.
Alors que le texte reste incertain quant à son adoption, la position d'Edouard Philippe pourrait bien modeler le paysage politique français à venir. Pour des mises à jour continue, restez connectés avec Lemonde.fr.
