Une loi visant à revaloriser les indemnités des élus locaux vient d'être adoptée.
À moins de 100 jours des élections municipales, le Parlement français a validé une loi importante qui vise à encourager l'engagement des élus locaux. Ce texte, adopté par 109 voix contre 0, inclut une revalorisation significative des indemnités des élus, en particulier pour ceux des petites communes. Les députés ont approuvé cette initiative, qui fait l'objet d'un consensus largement partagé, à l'exception d'une abstention du groupe La France insoumise.
Selon la ministre de l'Aménagement du territoire, Françoise Gatel, chaque année, environ 450 maires démissionnent en raison de la lourdeur des responsabilités, de la pression morale et des difficultés à concilier vie familiale et engagement professionnel. Le nouveau texte propose donc un ensemble de mesures visant à rendre l'engagement politique moins pénible.
Des mesures concrètes pour les élus
Parmi les mesures phares, l'augmentation des indemnités mensuelles des maires, avec un accent particulier sur les collectivités de moins de 20 000 habitants, est prévue. Pour un maire d'une commune de 2 000 habitants, l'indemnité passera de 2 121 euros à 2 290 euros. Cette réforme a un coût estimé entre 50 et 55 millions d'euros, une somme qui pourrait être justifiée par les bénéfices d'une administration locale revitalisée (source: Le Monde).
De plus, le Premier ministre, Sébastien Lecornu, a évoqué l'idée d'une prime annuelle de 500 euros pour chaque élu, bien que cette mesure ne soit pas encore intégrée dans le projet de loi. Les élus pourront également bénéficier d'un trimestre supplémentaire de retraite par mandat, avec un maximum de trois trimestres, encourageant ainsi les jeunes à s’engager dans la politique locale.
Des changements nécessaires face aux défis
Le texte cherche à faciliter la vie des élus en doublant la durée du congé électif pour les têtes de liste, portant celle-ci à 20 jours. Il élargit aussi les possibilités de remboursement des frais de garde, créant un statut d'"élu étudiant", pour mieux intégrer les jeunes dans la vie politique locale (source: France 24).
Cette législation vise également à automatiser la protection fonctionnelle pour les élus locaux victimes de violences et à clarifier la notion de conflit d'intérêts. La députée LFI, Elisa Martin, a exprimé des inquiétudes quant à la redaction de ces conflits, ce qui souligne les enjeux politiques en matière de gouvernance locale. Le gouvernement prévoit de publier les décrets d'application de cette loi avant les élections de mars, selon des sources proches du dossier.