Maylis D., une mère de famille récemment condamnée à 30 ans de réclusion criminelle pour avoir empoisonné ses deux filles, a décidé de faire appel de cette décision. En effet, son avocat, Me Gérard Danglade, a déclaré qu'il comptait « montrer les incohérences » du dossier au cours du prochain procès, comme l’a rapporté France Bleu.
Les événements tragiques remontent à novembre 2019, lorsque les sapeurs-pompiers ont été appelés au domicile de Maylis D. pour une urgence médicale. Leur fille, alors âgée de 18 ans, a été trouvée inconsciente, présentant un arrêt cardio-respiratoire. Bien qu'elle ait été réanimée, elle est décédée six jours plus tard, en raison d'une concentration toxique de Propranolol dans son organisme, un médicament potentiellement mortel à forte dose.
Au cours de son procès, Maylis D. a fermement nié les accusations portées contre elle. Les experts psychiatriques proposent la possibilité d'un "syndrome de Münchhausen", qui consisterait à provoquer ou simuler des maladies pour attirer l'attention. Certains médecins ont noté qu'elle avait multiplié les consultations médicales pour sa fille, qui a vu 12 praticiens différents en seulement deux ans, laissant place à des interrogations sur la santé mentale de la mère.
La présidente de la cour d'assises, Emmanuelle Adoul, a cité la gravité de ces actes et les conséquences dramatiques pour la famille dans sa décision de condamnation. Dans cette affaire très médiatisée, l'appel de Maylis D. pourrait rouvrir le débat sur certains aspects judiciaires et médicaux, alors que les proches des victimes demandent justice.







